Impressions
“Techniquement, la touche de Rita Dauchot est parfaite, très légère et bien posée. Les couleurs très pâles, en général, sont rehaussées de quelques pointes plus vives qui donnent un rythme encore accentué par des dégradés raffinés.
Parce que ses émotions les plus fortes, elle va les canaliser, les analyser et les rendre sur le papier avec cette profondeur née de la réflexion, de l’attente, du mûrissement. Le résultat est superbe : des aquarelles dans des coloris à la fois raffinés, délicats, parsemés, parfois, de petites touches plus éclatantes qui laissent percer la joie de peindre, la joie d’avoir découvert un coin d’éternité.
Rita Dauchot a pour Venise un amour tout particulier, surtout au moment du Carnaval : regardez bien les masques de l’artiste qui ont cette particularité de dévoiler plus que de cacher. Laissez-vous prendre au charme de cette invitation à regarder plus loin, à jeter un regard enfin apaisé sur le devenir. Tout ici irradie de lumière, de tonalités souples et raffinées, d’émotion très perceptible.
Mais l’artiste a d’autres passions : les fleurs qu’elle rend à merveille, dans des compositions étudiées dans les moindres détails, les portraits où elle parvient à saisir la vie et à la rendre dans des regards ou des attitudes…
Pour peu que l’on aime l’aquarelle, on pourra pénétrer plus dans la perception et, au-delà de la représentation, deviner le travail rigoureux, précis, sans faille d’une artiste qui oeuvre avec patience et passion, dans le calme propice à la réflexion en profondeur et au travail bien fait.”
J. MESPOUILLE – VERS L’AVENIR
“Rita Dauchot: une aquarelliste raffinée, originale et volontaire
Rita Dauchot a imposé très rapidement un style original, défendant sa liberté et sa façon de faire de toutes ses forces. Un travail assidu, une volonté qu’on ne soupçonne pas chez ce petit bout de femme toute douce font qu’aujourd’hui son nom commence à être connu.
Lorsque Rita Dauchot eut décidé de consacrer ses loisirs à l’aquarelle, elle ne se doutait certainement que ce hobby deviendrait une passion et qu’elle parviendrait à communiquer son engouement à tous ceux qui la connaissent.
Dès le départ, et après avoir suivi quelques cours techniques chez les patrons de l’aquarelle, elle a voulu traduire, par elle-même, ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Ses préférences, au début, ont été aux fleurs et à leur extraordinaire palette de couleurs. Mais là-aussi, Rita Dauchot avait ses préférences et elle privilégiait les tons pâles et évanescents, fondant avec bonheur les mauves et les verts dans des fonds ocre pâle.
Bien équilibrées, fraîches et techniquement bien faites, les aquarelles de l’artiste exaltent une poésie prenante comme si “les fleurs donnaient toutes leurs couleurs avant de s’éteindre”.
Mais Rita Dauchot devait élargir son champ de création en se lançant dans le portrait où elle excella aussitôt, donnant à ses modèles une pose précise qui mettait en valeur tel ou tel détail, telle ou telle expression. Comment rester insensible devant ces deux petites filles qui s’enlacent en jouant, devant cette jolie fille noire au regard hardi, devant cette jeune fille qui dévoile pudiquement un sein ou encore devant la femme enceinte qui entoure son ventre de ses deux mains.
Aujourd’hui, l’aquarelliste a atteint une maturité certaine et continue à affiner son art dans des compositions qui ont pris de la nervosité et de la couleur.”
J. MESPOUILLE – VERS L’AVENIR
“Toucher tendrement la sensibilité du monde, dans le respect de ses éclosions évanescentes et fortes, communier dans une attente paisible des promesses de la fleur, se laisser prendre à regarder l’espoir toujours neuf, toujours fidèle, loin derrière les remparts du consensus et des pertes d’attention, sentir l’effleurement où “le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui” irradie sa lumière, vivre enfin, voilà à quoi nous convient les aquarelles de Rita Dauchot.
C’est une invitation à partager l’univers prêt pour la fête, sans fard inutile, sans couleurs forcées, sans agression pour l’oeil, sans contrainte pour l’esprit.
Les âges de la vie sont complices d’une vie sans âge renouvelée aux pistils de la fleur. L’attente paisible de celui qui vieillit nous dit l’espoir de l’enfant à naître et la lumière des petites filles, épanouies par l’oeil du peintre.
L’univers de Rita Dauchot nous emmène sans heurt vers nous-mêmes. Et si nous en avions perdu l’habitude, dans notre siècle d’armistices et de pénombres, il nous réapprendra à voir l’ultime et premier geste de compréhension du monde.
Nous sortirons alors du cagibi de nos sens pour nous glisser, dans la chaleur des tons, juste au milieu d’un sourire, juste partout dans ce déploiement de rêver à susciter pour le meilleur d’un entretien amoureux avec la calme pérennité de l’univers.”
Michel GILLES
“Douceur, tendresse, sensibilité, telles sont les principales qualités qui caractérisent l’oeuvre du peintre Rita Dauchot. Cette artiste, d’une grande simplicité, n’hésite pas à traiter des sujets divers avec un égal talent. Ce qui est fondamental, c’est le lien entre l’homme et la nature, c’est la poésie des couleurs et de l’émotion. De chaque oeuvre – et c’est essentiel – se dégage une impression délicate qui ne peut que ravir le spectateur: tout y est beauté, fraîcheur, perfection. “
J.-L. NICKX
“On est en quelque sorte “enveloppé” par cette délicate ambiance d’oeuvres consacrées à ces délicieux visages d’enfants, à ces fleurs à ce point jolies que l’on souhaiterait les emporter chez soi. C’est en quelque sorte une magistrale préfiguration du tout prochain printemps. On ne peut congratuler que très sincèrement l’artiste peintre pour nous avoir permis une découverte à ce point colorée que l’on s’en va, avec certes, un peu de regret au coeur, mais avec un sourire comme celui de ces candides visages d’enfants.”
Roger DESTREE
“L’extrême douceur d’une femme: Rita Dauchot, aquarelliste expose ….
Rita Dauchot dont l’extrême douceur est le reflet de son oeuvre, tout en tendresse, finesse et chaleur humaine, expose prochainement aux Tanneurs. Je l’ai rencontrée parmi un va-et-vient et un brouhaha indescriptible, elle était là, apaisante, un véritable havre de paix. Ses sujets, elle les choisit là où toute agressivité, où toute violence, où tout animosité sont absentes, pour célébrer la pureté de la fleur, de la maternité, de l’enfant ou encore du vieillard émouvant à l’aube de sa vie. Instants de vie habillés de couleurs pâles, mais rehaussées de pointes plus vives, expression d’une émotion pure née d’un spectacle très intime mais tellement abordable pour ceux qui arrivent encore à ne regarder qu’avec le coeur…
Essentiellement autodidacte, elle a tout de même suivi pendant trois mois les cours l’école d’aquarelle de Namur au début de sa création, ainsi qu’un stage chez Pierre Chariot à Bruxelles. Elle quitte ces cours redoutant l’infuence exercée par les écoles d’Art. Elle préfère rejoindre de temps en temps un petit cercle d’aquarellistes où ils travaillent ensemble, échangent leurs idées, mais restent indépendants. Je serais tentée de dire que son oeuvre est classique, mais ce serait lui ôter l’excentricité des émotions qu’elle comporte.”
Christine LAVERDURE